Mardi 24 mars 2009 à 20:52


Fatiguée. Fatiguée de cette ville où tout est calculé, millimétré. Les arbres, ici, sont espacés de trois mètres vingt-cinq, et sont là parce que quelqu’un l’a décidé.

Une claque dans le gueule pour la Marèv’. Cette idée m’obsède. Tout a été prévu, calculé. Chaque chose à un sens. Les passants savent toujours où ils vont. On dirait qu’il n’y a pas de hasard, ni d’imprévu.

Bien sur, on peut toujours se rouler dans l’herbe, à condition d’accepter d’être quatre au m². Une herbe qui est là parce qu’on l’a décidé.

Tout ça n’est pas de la vraie nature. Les arbres sont vrais, les feuilles aussi, et cette foutue herbe également. Mais l’ensemble est faux. L’assemblage est lésé. Cette assemblage « à la française ». Mais pourquoi s’en vante-t-on ? On a réussi à dénaturer la nature. C’est quand même fort. On la monte, la démonte, l’agence où l’on veut.

P’tain mais vous arrivez à vivre ici vous ? Sans montagne, sans air et sans imprévu ?
 http://nasol.cowblog.fr/images/DSC01972.jpg

« Je voudrais être un arbre, et plonger mes racines au cœur de cette terre que j’aime tellement, et que ce putain d’homme chaque jour assassine. Je voudrais le silence, enfin, et puis le vent. » Renaud

Mardi 3 février 2009 à 11:31

J'ai une phobie de l'insomnie, qui fait que je ne dors pas.
Si je n'était pas aussi fatiguée, je crois que j'en rigolerais ...

Jeudi 18 décembre 2008 à 22:22

Je suis là, seule et persuadée d’avoir perdu ce que certains ont appelé mon don pour la photographie. Tout a changé … Tout est fade et vide de sens, et elles sont comme tout ça, reflétant acidement mon état d’esprit. Au final, je suis comme eux … Comme ceux qui m’ont poussé dans la photo avec le désir de leur montrer que la beauté est partout pour qui sait tendre la main. Montrer que la nature n’a pas besoin de nous pour exister, montrer que certains endroits ont été préservés. Je suis comme eux, pressée et angoissée. On tourne en rond, les habitudes nous poussent à ignorer les détails qui rendent ce monde vivable. On avance avec des œillères, sages et formatés, croyant que la seule relation que l’on a avec la nature, est un rapport de domination.

Mes récentes photos sont tout ça...  Sont empreintes de ce sentiment vide.

Je prends enfin du recul par rapport aux autres photos, à celles d’avant. Peut-être même que j’en prends trop, puisqu’elles ne paraissent plus m’appartenir. Ecouter le silence des personnes les observant est la meilleure des satisfactions … Je veux retrouver ce silence d’attardement.

Peut-être que je me suis éloignée de ce que j’aimais vraiment, de cette admiration béate devant un arbre solitaire. Mon gout pour la technique est devenu envahissant, limite handicapant. Plus rien ne passe... Je crois que je ne prends conscience que maintenant que les créations personnelles retranscrivent réellement notre état d’esprit... Tout est vide, plat. Enfaite, ce ne sont pas mes photos qui font vivre en moi ce sentiment de liberté, mais c’est bien cette liberté d’esprit qui permet de réaliser de belles photos.

J’ai besoin de retrouver tout ça, ce mélange entre gravité, prise de conscience et légèreté. Me perdre dans tout ça, et ne plus dire qu’elles ne sont pas de moi, mais bien d’elle.

Mercredi 18 juin 2008 à 16:13

Se sentir vivant, c'est aussi accepter de se sentir mourir ..

Vendredi 23 novembre 2007 à 13:23



Pourquoi j'ai pas tenté d'y aller ? Question conne puisque je le sais tres bien .. C'etait purement et simplement un cruel manque de confiance en moi. Pourtant avec du recul, je m'en mords les doigts ..





Je savoure l'odeur des photos noirs et blancs que j'ai developpé hier. Même si certains trouveront que c'est épouvantable et que ça se rapproche étrangement de l'odeur du viel effaceur des Temps Modernes, ça me plonge dans l'univers du labo. Avec sa lumiere rouge et l'infernal compteur de seconde qui fait stressé ... L'aspect magique de la revelation de la photo et les innombrables attention que l'on doit parter a chaque operation ...





J'aurai du tenter ..
Foutez moi une grande paire de claques la prochaine fois que je rechigne a passer un concours pour seule cause de dévalorisation. [Je compte sur toi pour les baffes =)]

Au final toi et moi, on partage les mêmes ambitions, les mêmes envies .. Les mêmes doutes et les mêmes peurs ...

[A completer ..]

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