Mercredi 29 septembre 2010 à 22:54

Est-ce que la psycho m’a aidé ? C’est étrange, et douloureux de parler de deuil et de séparation en cours, alors qu’on vient de se faire larguer.

En même temps, je n’aurais jamais pensé pouvoir me retrouver dans un tel état à peine un mois plus tard … Je me rends bien compte qu’il est important pour moi de m’en sortir, et de m’en sortir seule. Je m’aperçois que j’ai bien peu de regrets, juste de la mélancolie.

J’ai bien tout fait comme il faut. J’ai fait attention à mes mécanismes de défense. A ne pas tout refouler, à ne pas tomber dans le déni. J’ai essayé d’écouter ma souffrance et de ne pas me créer des mécanismes de défense pour m’empêcher de souffrir maintenant, mais qui me feront du mal plus tard. J’ai accepté d’y penser, d’y réfléchir, de me recueillir sur des photos. J’ai pris le temps de rester sous ma couette à manger des céréales. J’ai fait attention à faire un deuil correct. J’ai refait émerger des séparations anterieures. Je me suis forcée à ne pas tomber dans un état où je ne pourrais plus accorder ma confiance à mes proches, ou à un homme. Mon but était de ne pas devenir comme eux, ceux qui se coupent de leurs sentiments, et qui ne se laissent plus surprendre. J’ai respecté les conseils de mes amis. Et même si j’ai peté un câble recemment, je ne m’en veux pas. Tout arrive pour une raison. Et cette seule raison était l’envie.

Je suis parvenue à un état où je sais que je peux vivre seule. Dans une relation « c’est ça ou rien », je sais enfin ce qu’est ce « rien » et je pourrais facilement le choisir. Parce que j’aime mon indépendance, j’aime boire un café assise à ma fenêtre, et j’aime écouter « somewhere over the rainbow », en regardant Lyon, la nuit.

J’ai l’impression d’être lucide face à mes problèmes. Et mon dieu, il y en a un paquet. Après avoir fait des trucs irrationnels, j’ai l’impression que mon cerveau s’est calmé. J’ai l’impression d’être sereine, ce soir … et ça fait du bien.

Vendredi 24 septembre 2010 à 13:58

Je sais que le tout le monde aimerait vivre dans l'ignorance la plus totale face à tout ce qui peut choquer. Mais il faut que vous sachiez que ça existe, que ces gens là ont aussi une vie, une âme, des sentiments. Ils ont le droit d'être intégrés dans notre société et ne pas être marginalisés.
Des femmes sans nombril, des enfants à quatre bras, des hommes unijambistes, des êtres aux longs cous ou aux membres disloqués. C'est t'horrible c'est t'afFreud ! Attention, images choquantes ... comme celle-ci :


:
http://nasol.cowblog.fr/images/enbloodymarche.jpg



Samedi 18 septembre 2010 à 11:05

"Quand on souffre d'insomnies, on n'est jamais vraiment endormi et on n'est jamais vraiment réveillé."

Ca me fait rire de voir que quand je déprime, toutes les pseudos reflexions des heros de films me semblent directement adressées.

Hier, j'ai affronté le dragon avec un bouclier en carton, une épée soluble dans l'eau, et il m'a bouffé les deux bras. Maintenant que j'rampe pour m'en sortir, je me fais malheureusement écrasé les deux jambes par un rocher qui tenait pas bien. C'est pas vraiment les scénario qu'on voit dans les dessins animés.
Aujourd'hui, j'ai l'impression que ma vie n'est qu'une grande blague,et que je ne suis pas sensée en rire. J'ai appris à savoir que quand le téléphone sonne à 9h un samedi matin, c'est qu'on va apprendre une mauvaise nouvelle. Et pourtant, c'était le téléphone portable de ma mère qui a sonné ce matin. Délicatesse d'une grand-mère qui ne voulait pas nous réveiller.
C'est marrant quand tout s'écroule, qu'on avait l'impression que ça pouvait pas être pire mais qu'en fait on se trompe -encore-. Je reste dans un espèce d'état d'excitation malsain et de cynisme pur. Je vais choisir un mécanisme de défense qui me semble particulièrement adapté à mon état d'esprit : le délire. C'est marrant de se dire qu'on a le choix en mécanismes de défense. Et pourtant on contrôle foutrement rien. C'est marrant comme tout me semble marrant ce matin. D'un humour froid et noir, bien comme j'aime.

J'ai un nouvel amoureux, il est très gentil. Il s'appelle Murphy =)
Il est un peu collant, et il me poursuit tellement que ça en devient comique. Alors je vais bien devoir dormir jusqu'à ce qu'un jour je me reveille dans la réalité. En attendant, autant me mettre entre parenthèses ..


"C'est la petite écorchure qu'on a sur le palais et qui ne peut cicatriser que si on cesse de la lécher... mais on ne peut pas."

Mardi 14 septembre 2010 à 21:25

En vrac :

J'ai une fac qui ressemble à une gare abandonnée, ou un vaisseau spatial, et qui présente une logique totalement étrangère à la logique humaine (l'amphi G n'est pas dans le batiment G, normal).
Je vais cotoyer des Grands de la psychologie, et dans le meilleur cas passer 8 heures sur 18 par semaine avec Claudine Vacheret, et 4h avec Ferrant. C'est de la folie pure. et j'ai un cours entier sur le Rorschach =) ! C'est bizarre d'être aussi excitée de travailler sur un ensemble de tâches d'encre !
Quoi d'autre ?
Je n'ai pas le gout de retoucher à mon appareil photo, même si plein de gentils gens attendent que je leur tire le portrait. Et mon Lensbaby composer a du se perdre en venant de Hong Kong.
J'ai une santé pourrie, je ne dors que le strict minimum sous somnifères, j'ai un taux de fer ridiculeusement bas, et ça me fait rire.
J'ai perdu 1/10 de mon poid total en un mois, et je me trouve vraiment bien comme ça.
Ma vie me semble vraiment pourrie en ce moment, mais je trouve de quoi me raccrocher. Je conserve mon mordant et mon humour sarcastique grâce à des gens que je remercie énormement. Je me rends compte que les gens qui me font le plus de bien et qui m'épaulent ne sont pas ceux que j'aurais imaginé.
Je reflechis sur moi et je vais autoanalyser mes acces suicidaires du temps de mes insomnies.
Je suis vivante, un peu en lambeaux -même beaucoup-, plus lunatique que jamais, mais j'avance, et je peux faire preuve de tellement de maturité que je ne me reconnais même pas toujours ...
Mais j'ai de l'espoir.

Et Toad est toujours là pour veiller sur moi.

Mercredi 8 septembre 2010 à 11:32

Aujourd'hui, j'ai passé ma matinée à faire de la tapisserie, ou plus precisement, à détapisser. Ca peut paraitre con mais juste après une rupture, c'est compliqué. Il y a quelque chose de symbolique là dedans. Je pensai que ça me changerai les idées, que ça m'occuperai, mais enfaite non, c'était plus dur qu'autre chose. Au début c'était drôle, j'avais envie de me défouler et d'arracher la tapisserie dans un geste sauvage et plein de colère, mais ça n'a pas été si simple que ça. Après il y a la deuxième couche que tu dois gratter pour qu'elle parte. Un truc qui colle vraiment au mur, puis qui te colle aux mains. J'ai eu l'impression que chaque lambeaux était comme un nouveau coup de couteau et au final j'ai pensé qu'à lui pendant deux heures. A lui et à cette stupide métaphore où je me torturais à détacher chaque morceau de ce qui était présent avant.
Et là, j'ai juste le ventre noué parce que je pourrais plus jamais revoir ce qui était là avant.. et ça me bouffe.

<< Page précédente | 1 | 2 | Page suivante >>

Créer un podcast