Mardi 14 décembre 2010 à 21:25

Pour elle, qui pleure dans ma maison. Pour eux qui s'engueulent pour une pauvre recette de cuisine. Pour lui qui peut juste pas me parler. Pour elle qui m'envoie des sms énigmatiques et assassins d'appel à l'aide. Pour lui avec qui je discute cyniquement au sujet du suicide en sachant pertinement que c'est pas à 100% de l'humour. Pour elle que je vois pleurer dans le métro. Pour elle qui m'envoie aussi des messages déprimants. Pour tous les couples que je vois partir en lambeaux. Pour ma propre vision pourrie du couple. Pour moi.
Je m'inquiète.

Dimanche 10 octobre 2010 à 19:51

Elle :
"c'est toute la question hein, qu'est ce qu'on fait de quelqu'un qu'on aime mais avec qui finalement on semble pas fonctionner en couple."

Moi :
"ouais, et que t'as pas envie d'avoir comme ami parce que tu veux juste pas savoir comment il vis sans toi
."




Ce week end est tellement pourri qu'avec de l'alcool, j'en rigole ^^
 

Mercredi 29 septembre 2010 à 22:54

Est-ce que la psycho m’a aidé ? C’est étrange, et douloureux de parler de deuil et de séparation en cours, alors qu’on vient de se faire larguer.

En même temps, je n’aurais jamais pensé pouvoir me retrouver dans un tel état à peine un mois plus tard … Je me rends bien compte qu’il est important pour moi de m’en sortir, et de m’en sortir seule. Je m’aperçois que j’ai bien peu de regrets, juste de la mélancolie.

J’ai bien tout fait comme il faut. J’ai fait attention à mes mécanismes de défense. A ne pas tout refouler, à ne pas tomber dans le déni. J’ai essayé d’écouter ma souffrance et de ne pas me créer des mécanismes de défense pour m’empêcher de souffrir maintenant, mais qui me feront du mal plus tard. J’ai accepté d’y penser, d’y réfléchir, de me recueillir sur des photos. J’ai pris le temps de rester sous ma couette à manger des céréales. J’ai fait attention à faire un deuil correct. J’ai refait émerger des séparations anterieures. Je me suis forcée à ne pas tomber dans un état où je ne pourrais plus accorder ma confiance à mes proches, ou à un homme. Mon but était de ne pas devenir comme eux, ceux qui se coupent de leurs sentiments, et qui ne se laissent plus surprendre. J’ai respecté les conseils de mes amis. Et même si j’ai peté un câble recemment, je ne m’en veux pas. Tout arrive pour une raison. Et cette seule raison était l’envie.

Je suis parvenue à un état où je sais que je peux vivre seule. Dans une relation « c’est ça ou rien », je sais enfin ce qu’est ce « rien » et je pourrais facilement le choisir. Parce que j’aime mon indépendance, j’aime boire un café assise à ma fenêtre, et j’aime écouter « somewhere over the rainbow », en regardant Lyon, la nuit.

J’ai l’impression d’être lucide face à mes problèmes. Et mon dieu, il y en a un paquet. Après avoir fait des trucs irrationnels, j’ai l’impression que mon cerveau s’est calmé. J’ai l’impression d’être sereine, ce soir … et ça fait du bien.

Samedi 18 septembre 2010 à 11:05

"Quand on souffre d'insomnies, on n'est jamais vraiment endormi et on n'est jamais vraiment réveillé."

Ca me fait rire de voir que quand je déprime, toutes les pseudos reflexions des heros de films me semblent directement adressées.

Hier, j'ai affronté le dragon avec un bouclier en carton, une épée soluble dans l'eau, et il m'a bouffé les deux bras. Maintenant que j'rampe pour m'en sortir, je me fais malheureusement écrasé les deux jambes par un rocher qui tenait pas bien. C'est pas vraiment les scénario qu'on voit dans les dessins animés.
Aujourd'hui, j'ai l'impression que ma vie n'est qu'une grande blague,et que je ne suis pas sensée en rire. J'ai appris à savoir que quand le téléphone sonne à 9h un samedi matin, c'est qu'on va apprendre une mauvaise nouvelle. Et pourtant, c'était le téléphone portable de ma mère qui a sonné ce matin. Délicatesse d'une grand-mère qui ne voulait pas nous réveiller.
C'est marrant quand tout s'écroule, qu'on avait l'impression que ça pouvait pas être pire mais qu'en fait on se trompe -encore-. Je reste dans un espèce d'état d'excitation malsain et de cynisme pur. Je vais choisir un mécanisme de défense qui me semble particulièrement adapté à mon état d'esprit : le délire. C'est marrant de se dire qu'on a le choix en mécanismes de défense. Et pourtant on contrôle foutrement rien. C'est marrant comme tout me semble marrant ce matin. D'un humour froid et noir, bien comme j'aime.

J'ai un nouvel amoureux, il est très gentil. Il s'appelle Murphy =)
Il est un peu collant, et il me poursuit tellement que ça en devient comique. Alors je vais bien devoir dormir jusqu'à ce qu'un jour je me reveille dans la réalité. En attendant, autant me mettre entre parenthèses ..


"C'est la petite écorchure qu'on a sur le palais et qui ne peut cicatriser que si on cesse de la lécher... mais on ne peut pas."

Mercredi 8 septembre 2010 à 11:32

Aujourd'hui, j'ai passé ma matinée à faire de la tapisserie, ou plus precisement, à détapisser. Ca peut paraitre con mais juste après une rupture, c'est compliqué. Il y a quelque chose de symbolique là dedans. Je pensai que ça me changerai les idées, que ça m'occuperai, mais enfaite non, c'était plus dur qu'autre chose. Au début c'était drôle, j'avais envie de me défouler et d'arracher la tapisserie dans un geste sauvage et plein de colère, mais ça n'a pas été si simple que ça. Après il y a la deuxième couche que tu dois gratter pour qu'elle parte. Un truc qui colle vraiment au mur, puis qui te colle aux mains. J'ai eu l'impression que chaque lambeaux était comme un nouveau coup de couteau et au final j'ai pensé qu'à lui pendant deux heures. A lui et à cette stupide métaphore où je me torturais à détacher chaque morceau de ce qui était présent avant.
Et là, j'ai juste le ventre noué parce que je pourrais plus jamais revoir ce qui était là avant.. et ça me bouffe.

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