Jeudi 1er avril 2010 à 22:40
Je sais pas par ou commencer .. J'ai l'impression que des milliers de choses se passent chaque jour, en ce moment.
Aujourd'hui, je viens de finir mon stage en psychiatrie. Ca a été super violent comme stage, mais le plus drôle, c'est que c'est pas les patients qui m'ont renvoyé quelque chose de difficile à vivre, c'est les soignants. J'ai passé 25 demi-journées à être tout simplement invisible. Invisible pour les patients, pour les soignants, et même pour mon maître de stage. Il parait que c'est souvent comme ça en psychiatrie. Les soignants fonctionnent en miroir du psychotique, et renvoie un monde fermé, coupé de l'extérieur et de tout changement. Mais ça remet tellement en question de se sentir aussi inutile, aussi nulle. Alors même que je pense être investie à la fac, je me suis retrouvée completement démunie, et toujours en trop. Enfin, c'était quand même intéressant de voir de réelles pathologies, c'est toujours plus que des descriptions papier. Au final, j'ai vraiment investie la toute première patiente que j'ai vu en entretien. Elle est pleine de surprises. Je pense que ça va me manquer quand même. ça faisait des suprises toutes les semaines de retourner dans le service, de voir que telle patiente était devenue aveugle entre temps, que d'autres étaient en bien meilleur état. c'est stimulant tout ça. Mais c'est fini ...
En juin, je vais faire une formation sur "la photo comme médiation thérapeutique". Peut être que je pourrais réellement faire ce que je voudrais de ma vie.
En ce qui concerne la photo, je me remet vachement en question. Pourquoi le net, et pas le flou ? Comment trouver le juste flou ? J'ai envie d'avancer, j'ai envie de réaliser un projet sur la féminité au quotidien. Faire de la photo d'ambiance, plus que de personnage. Essayer le flou, essayer le noir et blanc, le traitement croisé, refaire du HDR. J'ai fait mon premier HDR récemment, c'est tout simplement magique. On peut rendre des couleurs à un ciel blanc déprimant typique du dimanche après-midi. C'est fou ! C'est ce que j'aime dans la photo. On voit que notre oeil est infiniemment limité. Il y a plus que notre profondeur de champ naturelle, il y a plus de couleurs invisibles, de lumières subtiles. ça nous dépasse, tout simplement, et ça ça fait du bien. Y'a l'expo mardi, j'espère qu'on va se marrer.
Je finis là mes considérations du moment, je vais rattraper des oiseaux pour les mettre en quarantaine contre la grippe aviaire.
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La photo peut être un outil de thérapie.